Aider autrui c’est aussi parfois s’aider soi-même.
Le monde est confronté à maints problèmes urgents – insécurité alimentaire, guerres et conflits, maladies infectieuses, pénurie d’eau, pauvreté extrême. En outre, la pandémie de COVID-19 s’accompagne d’une augmentation draconienne du nombre de personnes qui ont besoin d’aide.
Il est manifeste que le bénévolat a un rôle important à jouer ; mais ses avantages vont bien au-delà de l’altruisme. D’après un nombre croissant de projets de recherche, il apparaît que le bénévolat procure bien des avantages, dont certains sont surprenants. En voici onze :

Le pouvoir d’améliorer la vie des gens. Que l’on collecte des aliments pour une banque alimentaire destinée à des enfants souffrant de malnutrition, que l’on construise un logement pour héberger une famille ou que l’on adopte un animal de compagnie qui aurait été abandonné ou maltraité, on engendre une amélioration tangible dans la vie d’une personne (ou d’un animal). Et qui plus est, on lui apporte aussi l’espoir.
L’aptitude à impliquer d’autres personnes. Quand on pratique le bénévolat, on sensibilise les gens à l’existence d’une organisation et à la cause qu’elle défend. Et on mentionne fréquemment ce que l’on fait à ses amis et à sa famille – sans même s’en rendre compte, parfois. Il arrive même que l’on en fasse état sur les réseaux sociaux, ce qui fait davantage connaître ce que l’on fait. Et cela peut pousser un nombre accru de personnes à s’impliquer aussi.
Une sensation physique de satisfaction. Il est prouvé scientifiquement que le bénévolat exerce une incidence positive sur le corps humain. Des études ont montré que faire un don à une œuvre caritative, en versant de l’argent ou en offrant son temps comme bénévole, stimule le système mésolimbique, l’aire du cerveau impliquée dans les effets plaisants de « récompense ». Le cerveau libère des substances chimiques du bien-être, ce qui incite la personne à pratiquer de nouveaux actes de gentillesse. Les psychologues parlent de « helper’s high » (« euphorie de l’aidant »).
Des liens d’amitié nouveaux et plus forts. Aider autrui s’accompagne de l’émission de vibrations positives susceptibles d’exercer une incidence positive sur les personnes qu’on côtoie et d’intensifier les amitiés par la création de liens forts et durables. C’est ainsi que si l’on encadre des enfants à titre bénévole, on a de grandes chances de rencontrer des gens qui se soucient des jeunes enfants. Le bénévolat est une excellente façon de trouver des gens avec lesquels on a des affinités.

Relation et confiance. Il faut faire taire cette petite voix intérieure qui nous dit qu’on n’est pas assez bon ! On a constaté que les personnes qui pratiquent le bénévolat possèdent une plus grande estime de soi et ressentent un plus grand bien-être général. Les experts expliquent que plus on se sent connecté aux autres, meilleure est l’estime que l’on a de soi.
Compétences sociales et aptitude au réseautage. Le bénévolat est une activité sociale ; il peut donc permettre de se constituer une liste de personnes importantes à contacter. À titre d’exemple, les personnes avec qui on pratique le bénévolat sont des « sources » idéales, lorsque l’on a besoin d’une lettre de recommandation. Après tout, c’est en présence de ces personnes qu’on communique avec autrui et qu’on relève de nouveaux défis.
La volonté de conquérir le monde. Les gens qui font du travail bénévole ont le sentiment d’être récompensés de leurs efforts et sont plus épanouis. Les bénévoles disent qu’aider autrui leur permet de mieux apprécier le but de leur vie et de se sentir dynamisés.
Un atout pour les universités et les employeurs. L’expérience du bénévolat permet d’émerger du lot quand on est candidat à un emploi ou à une place dans une université. Cette expérience témoigne de l’ambition du candidat, de l’importance qu’il attache à sa communauté et de sa volonté de déployer les efforts nécessaires pour améliorer les choses.
La possibilité de perpétuer l’altruisme. La gentillesse est contagieuse. Voir quelqu’un aider autrui met du baume au cœur et motive à faire preuve d’altruisme.
Le sentiment de disposer de plus de temps. Le bénévolat n’offre pas vraiment des journées de plus de 24 heures, mais il rend ces heures plus gratifiantes. D’ailleurs, la recherche montre que les bénévoles qui font don de leur temps ont l’impression de disposer de davantage de temps.
Un sentiment de gratitude. Aider autrui est une superbe façon de relativiser sa propre situation, ce qui peut faire apprécier davantage ce que l’on a.